mercredi 29 mai 2013

Better Place, le partenaire de Renault en faillite

La faillite de Better Place est une triste nouvelle pour Renault et va gravement contrarier sa stratégie. Le 26 mai elle a déposé le bilan. 

Le promesse Better Place:
Station Better Place et Renault Fluence (agrandir)
En effet, Renault s'était associé 2008 avec la start-up israélienne qui proposait un concept innovant consistant en la location des batteries pour les véhicules électriques. Deux des freins majeurs de la voiture électrique sont son autonomie et le temps de charge de la batterie. C'est pourquoi, le concept de Better Place en disposant des "stations service" procédant à l'échange de la batterie en 10 minutes paraissait si prometteur. Ici, plus de temps d'attente, fini l'usure de la batterie, mais des écueils persistent. Ainsi, par exemple, la formule nécessite l'achat de la voiture (un seul modèle proposé) chez Better Place et la souscription à un abonnement pour bénéficier du remplacement de la batterie.

Le partenariat avec Renault:
La société du jeune entrepreneur Shai Agassi ne fabricant pas de voitures, et ayant besoin de financements, elle a trouvé comme partenaire industriel, Renault. Le constructeur français qui s'investi grandement dans l'électrique a logiquement choisi d'entrer dans l'aventure en fournissant sa Renault Fluence, une sorte de Mégane 4 portes "low cost" (base Mégane 2) destinée à l'origine aux pays émergents. Il s'agit ici, plus précisément de sa version électrique Fluence ZE, également disponible en France. Carlos Ghosn envisageait à terme de développer ce système dans l'ensemble de l'Europe de l'Ouest.

La faillite de Better Place:
Tout avait bien commencé avec l'érection de "stations service" et des clients affluant. Shai Agassi a même fait les couvertures de Fortune et Forbes, en étant même classé parmi les 100 personnes plus influentes du monde selon ce dernier. Mais l'euphorie de la nouveauté est vite retombée. Ainsi, Better Place et Renault prévoyaient la vente de 100000 voitures sur ses trois marchés tests (Israël, Pays-Bas et Danemark) d'ici à 2016. Au final, à peine plus de 1100 voitures circulent actuellement.

Quel impact pour Renault?:
L'investissement du constructeur français dans Better Place, bien qu'il soit tenu secret, semble malgré tout limité. Aux dernières nouvelles, Renault réclamerait 65 millions € à son ancien partenaire. Mais, le problème vient plus de sa stratégie générale. Ainsi, depuis plus de 5 ans, Carlos Ghosn s'est lancé quasiment à corps perdu dans le véhicule électrique avec une gamme large (Twizy, Zoe, Fluence ZE, Kangoo ZE). Et ceci peut se révéler problématique, car presque tous les concurrents (dont Peugeot) ont au moins un modèle hybride thermique/électrique dans leur gamme, Renault en est dépourvu. Et quand on sait que les ventes de véhicules hybrides se portent bien... Par exemple, chez les deux précurseurs que sont Toyota et Honda, plus de 50% de leurs Yaris et Jazz sont vendues en version hybride, en France et en Europe. De l'autre côté, sur le premier marché européen, l'Allemagne, seuls 3000 véhicules électriques ont été immatriculés en 2012, représentant seulement 1 voiture sur 1300. En France, nous faisons légèrement mieux, mais les chiffres restent très bas, 5600 immatriculations soit 1 voitures sur 350.

Sources: L'Usine nouvelle , La Tribune , AutoBlog , Les Echos , Le Point , Le Point

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