Honda va développer ses activités en Asie en faisant cavalier solitaire.
Fumihiko Ike, le patron des activités du groupe en Asie et en Océanie a annoncé hier que le second constructeur japonais n'envisagerait aucun rapprochement ou alliance avec un de ses concurrents. Cette décision va à contre courant de ce qui se passe actuellement dans le monde de l'automobile comme on peut le voir avec Renault-Nissan, Fiat-Chrysler, BMW-PSA (pour les moteurs) ou encore les actuelles discussions entre Renault et Daimler (Mercedes), Volkswagen-Suzuki, ...
Dans l'histoire, la marque japonaise n'a fait que très peu de partenariats, pour des résultats mitigés. Le plus connu reste l'alliance avec Rover dans les années 90 qui s'est terminée par un désengagement au profit BMW.
Fumihiko Ike motive sa décision en disant: "Rechercher une hausse des volumes est certes une manière d'abaisser les coûts". "Mais en réalité, construire des voitures n'est pas aussi simple. Il est très difficile pour deux sociétés de travailler ensemble vers un but commun. Sur le papier, cela peut déboucher sur des volumes, mais d'un autre côté, on a un manque d'efficacité énorme." "La clé est d'arriver à comprendre comment développer et produire des voitures efficacement. Si la société devient trop grosse, l'efficacité diminue"
L'idée soutenue est donc que faire des alliances permet de bénéficier d'économies d'échelle à court terme mais réduit la souplesse de la structure qui devient trop lourde pour répondre aux évolutions du marché.
Il faut noter que Honda est l'un des constructeurs qui s'en est le mieux sorti ses 10 dernières années.
Sources: Reuters ; Le Point
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