Palm, pionnier dans le monde des assistants personnels, communément appelés PDA (Pocket digital assistant), est dans une situation précaire.
Alors que la marque américaine dominait le monde des PDA sans partage, elle a durement subi l'évolution technologique et on peut mettre en cause des choix stratégiques discutables avec le recul. Ainsi, l'essor des smartphones a écrasé le marché des assistants personnels. Bien qu'au début, Palm a réussi à s'imposer sur le marché des téléphones intelligents avec sa gamme Pre. Mais le produit n'a pas suivi l'évolution imposée par la concurrence (resté orienté pro et non multimedia, écrans petits). Une autre faiblesse a été de trop miser sur le marché nord américain ce qui a fait plus ou moins disparaître la marque de l'esprit des consommateurs européens.
La réaction est venue au début de l'année 2009 avec la présentation et la commercialisation dans la foulée du Pre. Processeur puissant, grand écran tactile, clavier mécanique azerty coulissant mais surtout le nouvel OS maison, WebOS, sont les atouts de ce nouvel appareil. A son lancement, tout c'est bien passé avec notamment un très bon accueil de la presse, le titre de téléphone du CES 2009 et de bonnes ventes durant les 2 premières semaines. Mais l'histoire s'est rapidement assombrie, car de l'autre coté les concurrents ont affûté leurs armes avec notamment les Nokia N97 Mini, Apple Iphone 3GS ou encore les smartphones sous Android.
Mais Palm est retombé dans ses travers en ne le vendant que sous exclusivité aux USA (Verizon Wireless). Et son arrivée en France a été confirmée après nombre de reports pour le début du second trimestre, soit dans quelques semaines, chez SFR avec une exclusivité (encore) de 6 mois. Il y a donc un décalage de plus de 15 mois entre la commercialisation américaine et française.
La sanction ne se fait donc pas attendre. Aux USA, ses opérateurs partenaires Sprint Nextel et Verizon Wireless se retrouvent avec des stocks importants, Palm ayant livré 960.000 unités (Pre et Pixi) durant le premier trimestre 2010, pour des ventes finales de 408.000 unités. La firme de Sunnyvale est donc dans une très mauvaise posture malgré un produit apportant de réelles avancées technologiques dont des premières mondiales (charge par induction, port micro USB gérant l'UMS, ...)
Du coup, le cours de bourse de Palm a baissé de 40% depuis le début de l'année et des rumeurs de rachats se font de plus en plus insistantes, le nom de Nokia revenant souvent. Car, il ne faut pas oublier que Palm dispose d'un OS performant et surtout de nombreux brevets.
Sources: La Tribune ; Reuters ; Wikipedia
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